Appel à participer à une manifestation en faveur du loup et de la biodiversité
Appel à participer à une manifestation en faveur du loup et de la biodiversité
LE SAMEDI 11 MARS 2023 À BESANÇON (25)
Le retour du loup gris dans le massif du Jura s’inscrit dans une dynamique de
recolonisation de l’espèce engagée en 1992 dans les Alpes du sud (Mercantour) à partir
d’individus venus naturellement de la chaîne des Apennins (Italie). Le loup, rappelons-le,
avait été exterminé par les chasseurs il y a moins d’un siècle.
Ce super prédateur s’est déployé des deux côtés de la frontière franco-suisse pour fonder
deux meutes identifiées en 2019 et 2021 : celle du Col du Marchairuz dans le Jura vaudois
(Suisse) et celle de la forêt du Risoux sur le versant franc-comtois français. Au printemps
2022, la première comptait sept loups adultes et cinq louveteaux et la seconde trois loups
adultes et trois louveteaux.
Le retour légitime du loup devrait être vécu comme un marqueur positif d’un côté
comme de l’autre de la frontière. Néanmoins le manque de connaissances, tout comme la
peur ancestrale et infondée de certains, en ont décidé autrement.
À la suite de prédations sur de jeunes bovins dans les troupeaux omniprésents du secteur,
le préfet du Doubs, soucieux d’agir, s’est appuyé sur une note technique du préfet
coordonnateur du plan loup datant de 2019. Sous la pression du lobby agricole du Haut-Doubs, refusant la cohabitation avec le loup, le préfet a accordé plusieurs arrêtés
permettant d’effectuer des tirs létaux à l’encontre de ce dernier. Cette décision nous
apparaît comme étant non seulement expéditive, mais aussi et surtout contre-productive.
Le loup, espèce strictement protégée au niveau européen par la convention de Berne,
est abattu de façon « légale » et abusive. À ce jour, les deux meutes ont perdu un mâle
reproducteur côté suisse, une femelle reproductrice côté français, ainsi que plusieurs
autres individus de chaque côté. Nous pourrions aussi évoquer le sort des louveteaux ne
bénéficiant plus de la protection des meutes éclatées par ces exactions. En novembre
dernier, l’un d’entre a été retrouvé sans vie, visiblement mort de faim.
Au total, près de la moitié de ces deux meutes a été décimée et l’une comme l’autre se
trouvent actuellement en danger de disparition. La cohabitation de l’homme avec la
faune sauvage ne peut plus se régler à coups de fusils, ni du côté français, ni du côté
suisse. Dans la nature, à l’instar de tout prédateur, les loups garantissent la bonne santé
des écosystèmes, contrairement aux excès et dérives de l’élevage productiviste qui les
détruisent. Nous souhaitons que les modes et méthodes d’élevage évoluent afin que la
biodiversité ne soit plus la grande perdante d’un modèle d’exploitation contre-nature.
Il est grand temps d’éveiller les consciences. Aidez-nous à sauver les loups et la
biodiversité ! Rejoignez-nous le 11 mars 2023 à Besançon (Doubs) pour une grande
manifestation en leur faveur.
Cette marche citoyenne et pacifique débutera à 14h30 au parking Battant. Elle se
terminera par une entrevue, menée par une délégation, auprès du préfet du Doubs à qui
nous exposerons nos revendications.
Tous avec nous pour le loup et la biodiversité !
Le Pôle Grands Prédateurs et le Collectif Loup Massif du Jura