Projet de centrale photovoltaïque à Loulle & Mont-sur-Monnet, JNE mobilisé
122 hectares. C’est la surface concernée par les investigations environnementales et socio-économiques de Cévennes Energy pour l’implantation de panneaux photovoltaïques, en majorité sur du parcellaire communal, faisant de ce projet le plus important de Bourgogne-Franche-Comté (carte périmètre).
En s’appuyant sur le document de positionnement de FNE (voir le Photoscope), JNE a décidé d’accompagner à la fois – et ce depuis plusieurs mois – le collectif citoyen inquiet de l’impact global sur l’environnement d’un tel projet et d’être en contact régulier avec le développeur et ses partenaires (bureau d’étude Calidris, SEM NRJ citoyenne). L’objectif ? Exiger l’exemplarité et une rigueur extrême de la part des porteurs de ce projet hors norme dans l’appropriation, la concertation locale et la prise en compte du patrimoine naturel, des spécificités biologiques et géologiques du site.
A l‘heure actuelle, des manifestations sont réalisées pour informer, communiquer et sensibiliser les habitants, le grand public, les acteurs – locaux comme jurassiens – sur les enjeux d’une telle transformation de nos espaces naturels dits – improductifs – en lieux de production d’énergie verte, évidemment excentrés des lieux de consommation. Dernière action en date, la visite des sites impactés et des temps d’échange organisés dimanche 28 août, journée qui a fait l’objet d’un reportage au 19/20 de France 3 Région (inscription à France TV obligatoire).
Les acteurs de ce projet souhaitent déposer la demande de permis de construire (soumis à enquête publique), sauf contre-temps, pour la fin d’année. D’ici là, une analyse fine des résultats de l’étude faune-flore et surtout de l’évaluation de l’impact d’un tel projet sur les espèces et milieux identifié.es par le bureau d’études, et/ou connu.es de la communauté naturaliste locale (lynx, chat forestier, bécasse des bois, gélinotte des bois, rapaces, pics, chauve-souris, zones humides, ruisseau…) sera faite par JNE en parallèle d’un questionnement sur les impacts géologiques (sur le karst et l’épi-karst), pédologiques, hydrographiques et climatique, « en effet domino », de ce projet de centrale solaire surplombant les reculées de Balerne et de Vers Cul.
Autre angle d’approche : la réglementation à l’heure actuelle ne permet pas un tel défrichement et ce projet exige des dérogations préfectorales… Quelles seraient les conséquences non vertueuses d’une acceptation de ce projet sur la fragmentation des espaces naturels, sur la poursuite de l’érosion de la biodiversité, sur l’évolution bio-climatique du massif jurassien par la possible multiplication de projets de parcs photovoltaïques ?
On le voit bien : ce projet ne concerne pas seulement les quelques habitants et acteurs locaux. Il est réellement et à la source d’un débat de société plus global pour un avenir plus soutenable de l’humain et du non humain !