Bilan sur le suivi de la pratique du casse-cailloux dans le Jura
L’utilisation du casse-caillou n’est pas nouveau pour les agriculteurs, considéré comme un outil d’entretien des prairies et pâtures. Sa généralisation, son intensification sur des surfaces parfois conséquentes et le caractère irréversible de la transformation de certains paysages d’affleurement, souvent communaux sont par contre des phénomènes nouveaux que l’Etat se doit de réguler, avec l’aide de l’ensemble des acteurs (professionnels et corporations, associations environnementales, élus, etc.).
Dans le Jura, une charte a été rédigée pour valoriser le « bon usage » du casse-caillou et une déclaration préalable à toute action via un formulaire dédié est fortement encouragée (démarche volontaire et non réglementaire) que ce soit pour des travaux agricoles mais aussi forestiers, d’urbanisation, de particuliers, etc. Enfin, une plaquette est aujourd’hui disponible et à diffuser (des plaquettes papier sont à disposition au local JNE). Voir l’ensemble des documents sur le site de la DDT.
Le bilan d’une 1ère année de suivi a été fait lors du comité de suivi mis en place par les services de l’Etat auquel participer JNE. Une 30aine de dossiers ont été reçus et étudiés, demandant des investigations naturalistes, des rencontres avec le pétitionnaire et la moitié ont fait l’objet d’un accompagnement au cas par cas avec prescriptions fortes, voire refus. Le diaporama de bilan est disponible. A noter (diapo 15) que les surfaces totales concernées par ces demandes, soit 9 hectares, sont « gonflées » par deux demandes spécifiques et comprennent l’ensemble cadastral des parcelles investiguées et non les seules surfaces finalement l’objet de travaux.
Reste à maintenir le lien entre l’ensemble des acteurs, à partir de cas particuliers permettant d’avoir une culture commune sur le sujet, de communiquer sur les bonnes pratiques et les retours d’expériences et mieux évaluer l’impact du grignotage, sauvage et ne concernant que quelques surfaces à chaque fois, qui mis bout à bout au fil des années, réduit inévitablement la richesse biologique et paysagère jurassienne.
A noter qu’en parallèle, une étude sur l’impact du broyeur de pierres est actuellement menée sur le périmètre du Parc naturel régional, permettant rapidement d’avancer collectivement sur le sujet, les pratiques et la préservation durable des paysages haut-jurassiens.
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